Je suis dans l'avion,
le bruit des moteurs,
il s'arrache à la terre,
s'élance dans les airs
et je sens au fond de moi
une faille s'ouvrir.
J'en ai rêvé, j'en ai eu besoin,
une nécessité.
M'éloigner d'eux,
les fuir.
Fuir leurs bruits, leurs disputes,
leurs présences parfois même,
leurs pleurs et leurs silences parfois lourds.
Les fuir et retrouver celle qui au fond a besoin d'air, d'espace,
de silence, de vide.
4 jours pleins sans....
Au moment où l'avion s'arrache au sol,
le déchirement me cloue.
Au moment où il s'élance, un grand cri silencieux,
le manque d'air.
Les lumières scintillent là-bas en bas,
Si vite, si loin...
Mon coeur se brouille
Déjà si loin, déjà trop loin de moi.
Je ne suis qu'une mère qui se déchire en plein vol
parce que malgré le "over", mon coeur est resté accroché aux petites lumières, si loin, si bas déjà.
entre Lomé et Dakar - 11 mars 2008
valerie, je n'ai pas pris le verre de rhum préconisé, je précise.
Alex, je sens que c'est un billet où tu ne vas pas tout suivre....passe directement à demain!!!
Parce que sur le coup, ça a été très dur, mais qu'ensuite j'ai savouré le temps même passé à toute vitesse, et les moments de lecture sans être dérangée, au soleil comme quand j'avais 25 ans....2 bouquins avalés et que c'est bon!!! Du silence plein la tête pour mieux m'évader....
Et la joie du retour, de retrouver des petits bras, des petits cous chauds et pour les plus grands, moins de calins mais beaucoup de discussions sur Dakar!