
dans sa main comme un gros calot de verre
quand le verre rencontre le verre, le choc
un grand bruit et le verre sous ses pieds qui mosaique
une maman qui préfère le verre mosaiqué au verre d'origine.
une passerelle condamnée....
j'ai quitté dakar sans dire un mot sur la fin d'année des 3/5 restants.
on peut dire que cette année pour eux 3 aura été une très bonne année scolaire, dans une école et un collège où l'écoute est toujours là et où il y a une vraie réflexion sur l'enseignement.
noémie passe en 3ème, haut la main. elle est responsable et se prend en charge au niveau de son travail scolaire: un vrai bonheur! le faible effectif a permit une pédagogie adaptée qui lui a donné confiance en elle. elle a reçu tout au long de l'année, encouragements et félicitations qui l'ont portée.
reste que la direction du collège change pour l'an prochain, que les choses semblent compliquée, que la prof d'anglais (collège bilingue) part à la retraite et que l'effectif niveau élèves sera des plus réduit l'an prochain. que la pédagogie ne fait pas tout et que l'ambiance entre élèves doit aussi être bonne surtout à un âge où la sociabilisation est importante et que ça ne sera pas le cas.
donc après beaucoup de questions, de renseignements pris et de réflexions, noémie est inscrite au lycée français pour la rentrée prochaine. c'est un peu la mort dans l'âme que j'ai fait cette démarche que nous avons choisi avec elle.
léontine a passé une très bonne année, elle aussi. on sent qu'elle se "nourrit" véritablement avec l'anglais qu'elle utilise aussi pour jouer. une fois la lecture acquise, elle a basculé toute sa soif de savoir sur l'anglais qui reste un défi pour elle.
quand à simon, que dire???
cette année simon a eu une maitresse extraordinaire et a passé une année riche et dense, pleine d'énergie et de projets qui ont séduit toute la classe.
j'oserai même écrire une année pleine d'amour partagé.
une maitresse comme on aimerait en rencontrer chaque année, une maitresse qu'on quitte les larmes aux yeux.
une maitresse à qui on dit merci en lui cousant un sac.
un sac vert parce que c'est sa couleur préférée, un sac en bazin/batik parce qu'on est en afrique, un liberty chilterns parce qu'il rappelle les nuages de sa normandie, et une petite pointe de fleurs pour faire joli.
merci encore angéline.
ste colombe - 26 juin 2010
c'est décidemment une heure qui me plaît cette heure bleue, quand le soleil encore présent densifie l'ombre et que les couleurs reprennent vie après la chaleur blanche de la journée.
parce que oui contre toute attente, il fait beau et chaud et nous ne sommes donc pas trop dépaysés depuis notre arrivée en france.
une petite commande passée de là-bas l'attendait pour fêter les vacances.
c'est mon happy sunday poppy, il a bien fallu trouver un petit bonheur de remplacement à cette journée parisienne annulée, et aux mauvaises nouvelles apprises depuis moins d'une semaine pour une petite délou des bois qui va apprendre à vivre avec, pour une amie qui part en guerre, pour l'amoureux d'une amie qui est hosptalisé et pour une maman qui se bat contre une institution....
léontine porte une tunique milicent en lin mine de crayon nils & happy to see you (col. été 2010) sur un bloomer prune, genoux "mine de crayon" assortis.
hier soir spectacle de fin d'année pour simon et léontine...
sauf qu'il n'a pas eu lieu.
il y a la cour où on doit s'installer pour regarder le "journal télévisé" réalisé comme projet d'école
des chaises, et une tribune pour mieux voir.
la petite voix qui te dit que ces choses là en afrique ne t'inspire jamais confiance
mais l'évidence est que nous avons trop trainé et que nous ne verrons rien
alors on monte les escaliers et je me dis que ça n'est pas très haut si ça tombe
les gens s'installent
l'amoureux est sur un des bords contre la rembarde, quand au bout d'un court moment
il me dit que ça bouge.
je lui fait confiance mais tout à l'air normal.
il me fait remarquer les montants verticaux qui tiennent la bâche qui sert de toit, penchés vers la droite.
mais bon on est en afrique, rien n'est jamais droit.
étaient-ils droits quand on est monté?
l'amoureux s'éloigne de la rembarde et elle revient se coller à lui,
il faut descendre.
je fixe les montants et les vois "bouger" de façon imperceptible.
tout va très vite, tu vois et en même temps tu penses qu'il ne faut pas
affoler tout le monde.
le mouvement des montants s'accélèrent, c'est trop tard
je suis debout, je fais quelques pas
le sol se dérobe sous mes pieds, je tombe en avant en voyant tout s'écrouler devant moi
j'entends des cris, un bruit assourdissant,
en même temps ta pensée va à 100 à l'heure
tu penses à te protéger, que c'est interminablement long, tu penses que tu ne voulais pas monter là-dessus
tu penses à ta fille qui est devant la scène, qui sait que nous sommes sur l'estrade et qui la voit s'effondrer.
j'ai pensé aussi à ces accidents du même type qu'on a tous vu aux infos.
la pensée est curieuse dans ces moments là
et puis le bruit s'arrête, tu te relèves à toute vitesse,
ça va, la cuisse tire mais ça va, j'en suis quitte pour un bon bleu.
j'ai peur, je pleure, je tremble....sous le choc.
l'amoureux n'a rien lui non plus.
on descend pour ne pas gêner.
à priori tout le monde va bien, je pense que vers la droite il y a eu des blessés légers, mais je n'ai rien vu.
les gens s'activent pour relerver les barres métalliques, les chaises, vérifier que personne n'est coincé en dessous
je suis omnubilée par léontine, il faut que je la trouve pour la rassurer,
simon lui était en classe, n'a pas vu l'estrade tomber, et ne savait pas que nous étions dessus,
sa maitresse qui a entendu a fait "comme si" pour ne pas les affoler.
le calme revient peu à peu
la partie filmée du spectacle est diffusée, la partie journal télévisé ne peut se jouer: des parents sont partis avec leurs enfants.
je regarde sans voir, les larmes coulent toutes seules.
je n'ai été soulagée qu'en quittant l'école.
c'est un coup dur pour les enfants et leurs enseignants qui se sont investis sur ce projet tout au long de l'année, tout le monde était déçus, et sous le choc.
on espère qu'il pourront recommencer en fin de semaine prochaine.
on s'est repassé le "film" avec l'amoureux et c'est drôle quand je lui ai dis toutes mes pensées pendant que ça s'écroulait, lui, n'a pensé à rien...
mes mots sont décousus comme l'a été cette soirée.
il faut que je pose tout ça, pour m'en éloigner.
à quoi tient la vie?
la cloche a sonné et la porte du bahut s'est refermée jusqu'au 14 septembre pour louis et clément, sous les jets d'oeufs, de farine et lacrimo ouai faut que croire que c'est trop mortel pour clôturer l'année!
que l'année m'a semblée longue, lourde et pesante, un peu comme celle du togo mais pas dans le même genre.
nous avons du apprendre à composer avec un ado, sympa et pas trop rebelle certes, mais il a fallu aider à grandir en apprenant nous aussi chaque jour, en se remettant en cause pour épauler, pleurer, pousser des gueulantes, lui apprendre à faire face au groupe, les dangers de FB. autant de travail personnel pour lui comme pour nous pour une année un peu moins riche en "scolaire" mais tout aussi importante à mes yeux.
pb de santé pour l'autre, manque de réactivité pour l'équipe enseignante et l'administration malgré pas moins des rdv en veux-tu en voilà... et d'autres remises en question pour lui permettre d'affronter ce qu'il est et ce qu'il a, même si c'est bénin, c'est difficile à vivre pour lui: être piqué chaque mois pour ne pas se retrouver de nouveau en hypo comme ça été le cas en début d'année, se sentir lessivé à bientôt 15 ans, mais ne pas s'endormir le soir, sentir la dépression rodée de nouveau de bien trop près, bref on va la faire courte.
les conseils de classe ont lieu la semaine prochaine et si je sais que l'un passera parce que ses profs pensent que le redoublement ne serait pas une solution pour lui, je ne sais pas à quelle sauce serait mangé l'autre.
malgré sa prise en main du 3ème trimestre, certains profs n'ont pas réussi à décoller l'étiquette "surfeur/branleur" qu'ils lui avait collé sur le front en début d'année, ça sera donc la surprise.
certes il faut encore bosser pour le brevet qui aura lieu les 22 et 23 juin, mais quelque part je respire enfin: 3 mois sans pression (enfin avec d'autres sûrement qui vont apparaitre, mais tout sauf du scolaire!!!)
les 3 autres bossent encore et les évaluations vont commencer en primaire mais là je sais que la fin d'année sera sereine.
prochaine rentrée dans un bahut neuf, fini les algecos en place depuis plus de 10 ans et un nouveau proviseur que je compte bien rencontrer assez vite.
ils se sont envolés à la plage pour fêter ça.
pense à toutes celles qui rêvent de l'être,
à celles qui n'ont plus leur enfant à leur côté et ne seront pas fêtée
et à celles qui n'ont plus la leur à leurs côtés.
et aimerait avoir droit à un coup de fil par an parce que c'est trop dur sans.
(alex, je pense à toi. bisous)
j'ai du annuler mon retour en france pour les vacances de pâques, vol remis, puis quand il y a eu un vol on ne savait rien sur les correspondances roissy/toulouse, bref au final j'ai pris la décision d'annuler ces vacances qui commençaient mal, parfois s'entêter ne sert à rien, surtout face à un volcan.
je serai obligée de faire un saut en france pour récupérer du matériel début mai.
le blog prend un petit rythme, je suis en panne de temps, d'inspiration, et me retrouve davantage sur FB en ce moment qu'ici: plus rapide.
je prends le temps de me dire que ce sont les vacances.
même si je travaille chaque jour, le quotidien se pose sans horaires scolaires en tout sens.
côté tricot, mon buttercup quasi fini, c'est avéré être trop grand: détricotage! et je suis repartie sur du S et la couture commence à me démanger les doigts.
alors pas d'inquiétude mon blog hibernera le temps qu'il faut pour me laisser le temps de me ressourcer. le mois passé a été éprouvant côté enfants, la thyroide de clément joue au yoyo et sa dépression nous joue un come-back, du coup j'ai besoin de temps pour moi.
ce billet n'a ni queue, ni tête mais c'est pas grave: c'est la vie!
l'année dernière le voyage avait commencé et j'allais passer 15 jours fabuleux sur le caillou.
cette année c'est avec beaucoup de nostalgie que nous y repensons tous.
mais pour ne pas faillir à mes 3 derniers anniversaires voyageurs, cette année je me réveillerai sous la tente et irai escalader les dunes pour ce début de 11 avril...je retrouverai le désert de lompoul, et son sable tour à tour chaud ou frais, ce désert qui ressource et plonge chacun face à soi-même, face à son origine parce que nous ne sommes que des grains de poussière....
ça fera passer la pillule, ce changement d'unité est un peu dur à avaler.
comme c'est ma séquence nostalgie et que j'ai récemment été tagguée par cécile qui m'a tagguée "turquoise"....
c'est parti!
parce que la copie ça va un moment et parce que ses mots m'ont soutenue et me soutiendront encore, et en soutiendront d'autres...merci caroline.
"On ne s'offre pas une barrette avec un papillon, une poupée, un modèle, ou un aimant! On s'offre une idée, une fabrication artisanale, un rêve...
Vos productions artisanales, continuez-les et proposez-les à celles qui les aiment et les respectent.
Et laissez les pâles copies et les vulgaires imitations à ceux qui ont juste besoin de s'attacher les cheveux, ou de faire "comme si que..."
Personnellement, je ne veux pas d'un truc copié made in China, je veux l'objet pensé et précieux qui sort de vos doigts et de vos ateliers.
les merdouilles pompées-volées, non merci!"
la plus belle collection de liberty chez stragier
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