difficile de savoir que les locaux sont dans des situations catastrophiques: plus de toits, plus d'éléctricité, des inondations à tout va, des cars boubous qui ne roulent pas quand il pleut les obligeant à faire plus de 11km à pied en fin de journée pour rentrer chez eux, en plein ramadan.
les temps sont difficiles ici et certains commencent à manifester dans les rues leur mécontentement....
on attaque le 4ème jour ici depuis notre retour, et les délestages électriques ne faiblissent pas: 8 à 10h/jour
l'an dernier le quartier était épargné, d'où l'absence de groupe.
difficile de travailler quand on a besoin du fer à repasser pour papillonner
difficile de travailler quand le soir tombe et que les yeux n'y voient plus assez
difficile de louper des nouvelles de la famille sur skype faute de connexion
difficile de cuisiner quand on s'aperçoit que l'électrique tient une grande place
difficile de cuisiner quand on doit compter pour ne pas ouvrir le frigidaire pour ne pas finir pas tout jeter.
difficile de faire tourner les machines à laver pour 7 personnes....
difficile de voir le soir tomber, de cuisiner à la lampe dynamo
difficile de louper Horacio un mardi soir
difficile de s'endormir avec la chaleur et les moustiques que la clim ne chasse pas
difficile insomnie: se lever? oui, mais quoi faire?
bref c'est comme un retour en arrière, je me vois au Togo,
et le soir et la nuit, ça m'angoisse toujours.
après une nuit blanche, les idées sont toujours plus noires aussi.
encore une fois je me dis qu'on ne sait décidémment pas profiter de la chance qu'on a au quotidien dans nos pays où tout nous semble un dû.
rendez moi mon sud-ouest!!