il y a 3 mois, il a claqué la porte du lycée,
a décidé que sa vie était ailleurs et allait s'écrire autrement.
sa souffrance face à l'ennui et aux commentaires assassins de certains de ses profs,
était une évidence.
nous avons accepté son choix, nous l'avons accompagné,
il allait avoir 18 ans,
c'était son choix.
il a fallu lui faire confiance quand le côté "surf" a pris le dessus
quand sa vie était compliquée et se retrouver soi-même n'a pas été sans douleur,
il est difficile de retirer le masque qu'on a mis pour se fondre dans la masse,
et passer pour ce que l'on n'est pas.
il a fallu
apprendre à affronter l'obstacle plutôt que de l'éviter.
au retour du voyage de san francisco, la dernière ligne droite était là,
mais toujours pas 'l'envie de"...
j'ai posé des mots, il a posé une partie des siens,
et il a rencontré d'autres mots dans son autre famille qui allaient dans le même sens,
qui lui ont donné l'impulsion nécessaire.
il a pris des décisions, il a fait son planning, ses fiches,
a tout organisé seul,
a viré facebook de son téléphone,
s'est enfermé à clé,
sans musique....
j'ai été,
nous avons été bluffé par sa façon de prendre les choses en main,
par sa tenacité.
le 13 juin, c'était le top départ du bac ici.
pas trop de stress ni pour lui, ni pour nous.
nous savions des 2 côtés que le bac n'était pas pour lui un sésame pour l'an prochain.
hier, c'était l'heure des résultats et là le stress était palpable....
ne pas l'avoir c'était, pour lui, voir une partie de ce qu'il avait accompli,
pendant un peu plus d'un mois d'arrache-pied,
n'avoir servi à rien,
c'était confirmer l'opinion de "branleur" que ses profs lui avaient collé
sur le front.
je suis allée au lycée avec lui hier,
je l'ai laissé aller seul lire les résultats au milieu des ses copains
je n'ai pas entendu de grands cris,
il est revenu vers moi non sans être arrêté plusieurs fois par les uns et les autres,
sans que je n'arrive à lire quoique ce soit sur son visage.
enfin, il est arrivé et m'a dit "c'est bon, je l'ai"
en me serrant très fort la main.
je n'arrivais pas à comprendre que c'était bon.
beaucoup d'émotions des 2 côtés.
mais je crois qu'il n'avait pas vraiment réalisé,
jusqu'à ce que je lui dise qu'il était vraiment en vacances là!
il a soufflé un grand coup et c'est toute la pression qui s'échappait enfin.
un jour, il a voulu ouvrir ses ailes
sans savoir comment vraiment faire,
il a appris seul comment voler,
hier, il a pris son envol....
(aucune photo ne pouvait mieux convenir aujourd'hui comme pour ses 18 ans, merci à mélanie pour ce cliché, et j'en profite pour lui dire merci à elle et à isabelle qui ont été là aussi pour lui pendant toute cette période)